L'IA Facebook et Instagram va bientôt utiliser vos données. Comment l'empêcher d'utiliser vos données, voici la solution !
- Cédric
- 22 avr.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 avr.
Entendons-nous bien. Ici, on est friands d'outil boosté à l'IA. Mais comme toujours l'humain n'est pas toujours malin et ça va beaucoup trop loin.

Donc Disclamer : Oui ici, on utilise de l'IA au quotidien. Et ça nous rend service. Et on aime ça. Terminator, si un jour, tu passes par là... tu sauras qu'on te respecte et qu'on t'aime. Nous serons tes suppôts et on vendra nos semblables rebelles... je pense qu'on s'est bien bordés... alors maintenant tapons dans le vif du sujet. Encore une fois, on y est. Sous prétexte d’innovation technologique, Meta (la maison mère de Facebook, Instagram et Messenger) s’apprête à franchir une nouvelle étape dans l’exploitation des données personnelles de ses utilisateurs européens.
Officiellement, il s’agit de nourrir les modèles d’intelligence artificielle du groupe. Officieusement ? C’est un pas de plus vers la normalisation d’une surveillance systémique des comportements en ligne.
À partir du 27 mai 2025, tous les contenus publics que vous avez publiés — commentaires, légendes, photos, interactions — pourront être utilisés pour entraîner Meta AI, sans votre consentement explicite… sauf si vous prenez le temps de dire non.
Et c’est bien là tout le problème.
Un consentement inversé : "vous êtes d’accord sauf si vous dites non"
La manœuvre est connue, et pourtant toujours aussi efficace : au lieu de demander un accord clair à chaque utilisateur (le fameux opt-in), Meta a opté pour la logique inverse. Vous êtes considéré comme consentant par défaut, sauf si vous signalez votre opposition via un formulaire en ligne — à remplir avant le 27 mai. (Le lien est juste après calmez vous)
Ce choix n’est pas anodin. Il permet à Meta de maximiser la quantité de données exploitées, en misant sur l’inertie, la méconnaissance ou la lassitude des internautes. Et soyons honnêtes : la majorité des gens ne verront même pas passer l’information.
✋ Voici comment refuser l’exploitation de vos données
Pour ceux qui tiennent à leur vie numérique, voici la marche à suivre. C’est rapide, mais ça demande un peu de concentration et surtout de passer par un navigateur web, et non l’appli mobile :
⚠️ Vous devez être connecté à votre compte pour que les liens fonctionnent correctement.
Une fois votre opposition soumise, Meta vous enverra un e-mail de confirmation.
À noter : la démarche reste possible après le 27 mai, mais toutes vos données publiques antérieures seront déjà intégrées dans le système.
Autrement dit : le mal sera fait. Et c'est pas fini !
Même si vous vous y opposez, Meta prévient clairement sur ses pages officielles :
“Nous sommes susceptibles de continuer à traiter des informations vous concernant, même si vous vous y opposez ou que vous n’utilisez pas nos produits. Cela pourrait arriver dans les cas suivants : Vous ou vos informations apparaissez sur une image partagée publiquement sur nos produits par quelqu’un qui les utilise Vous ou vos informations êtes mentionné·es publiquement dans des publications ou des légendes partagées par un tiers.”
Autrement dit : refuser ne protège pas totalement. Ce que d’autres disent de vous peut toujours être intégré.

Une dérive sournoise sous couvert de légalité
Meta affirme respecter le RGPD. Le groupe s’appuie sur le principe de “l’intérêt légitime” pour justifier l’utilisation des contenus publics. En théorie, cela peut se défendre. En pratique, c’est une lecture très favorable de la loi, à la limite de l’esprit initial du texte.
Et cette petite clause discrète, mais cruciale (celle qui permet d’exploiter les publications d’autrui où vous figurez) constitue un véritable trou dans la raquette du consentement.
On parle ici d’une extraction de données à très grande échelle, pas juste d’un test en laboratoire.
C’est l’histoire complète de votre comportement en ligne qui est en train d’être aspirée pour alimenter un système d’intelligence artificielle… qui pourrait un jour prendre des décisions automatisées à votre sujet, ou à celui de vos proches, sans que vous sachiez comment, ni pourquoi.
Les vrais risques derrière cette “innovation”
Ce n’est pas qu’une affaire de vie privée. C’est une affaire de conservation et d’utilisation de votre empreinte numérique. Ce que vous avez publié, aimé, commenté, pensé, même il y a 10 ans, pourrait :
être analytiquement modélisé
servir à former une IA commerciale
être revendu indirectement via des API tierces
alimenter des scénarios automatisés, des assistants virtuels, ou pire : des deepfakes ou clones vocaux/textuels à votre insu
Et contrairement à un moteur de recherche ou à une publicité ciblée, ici, il n’y a pas de transparence sur la finalité réelle, ni de garantie d’effacement, ni de possibilité de savoir où vos données sont parties une fois intégrées dans le modèle.
Cette asymétrie absolue entre utilisateur et plateforme fait de vous un simple carburant algorithmique, sans droit de regard.
Ce n’est pas de la parano, c’est du réalisme
Ce genre d’initiative ne devrait pas nous étonner. Meta n’a jamais caché son ambition : construire des outils puissants à partir de ce que nous partageons gratuitement depuis plus d’une décennie. Là où ça devient inquiétant, c’est quand l’innovation technologique prend le pas sur l’éthique, sans débat public, sans contrôle réel, et surtout sans véritable choix pour l’utilisateur.
On nous dit que c’est le progrès.Mais à quel prix ? Et pour qui ?
Soyez donc très vigilent !
Refuser l’exploitation de ses données, c’est aujourd’hui un acte de lucidité numérique, presque un devoir. Ce n’est pas être technophobe que de s’opposer à ce modèle. Chez Booster Informatique, nous sommes les premiers à se servir de l'IA au quotidien. C’est simplement vouloir poser des limites à un système qui les repousse sans cesse.
La technologie n’est ni bonne ni mauvaise en soi. Elle dépend de ce qu’on en fait et surtout de ce qu’on accepte de laisser faire.
En attendant qu’un cadre plus juste émerge, protéger ses données reste entre nos mains. C’est fastidieux, c’est parfois décourageant, mais c’est encore possible.
Alors faisons-le, ne serait-ce que pour rappeler à ces géants que notre consentement n’est pas une formalité.